Constitué de quatre lignes, qui contiennent, ordonnent et mettent en scène les éléments épars du programme, le projet s’inscrit dans le sens de la géographie : courbes de niveaux, rives, voies de circulation. De hauts murs se déploient d’est en ouest, longeant les installations qu’ils abritent. Ces lignes simples, fortes, contiennent et définissent l’espace des installations sans chercher à en traduire les volumes, autorisant ainsi toutes les évolutions du projet.
Bâties couche après couche, les quatre lames de béton rythmées de lignes horizontales, strates colorées révélant le processus de construction, établissent un dialogue entre architecture et paysage, entre minéral et végétal.
Le parc Bourget est un point important du réseau écologique local et migratoire. La STEP et ses espaces naturels jouent un rôle important en tant qu’éléments relais et refuges pour favoriser la continuité de ce réseau écologique. Sur le front sud du site, une majorité des éléments boisés présents seront préservés et complétés par des plantations de buissons indigènes, formant une transition harmonieuse avec les boisés dispersés du Parc Bourget. Les toitures seront végétalisées avec un substrat minéral favorisant le développement d’une végétation rase pionnière. Ces surfaces de grande extension offriront un habitat de substitution pour les espèces mobiles des grèves et des milieux secs (flore, papillons).
Ces aménagements, à vocation autant écologique que paysagère, ainsi qu’une gestion différenciée des espaces naturels et la réduction des obstacles (clôture perméable) et des nuisances (éclairage raisonné) pour la faune permettront de renforcer la valeur écologique de ce site avant-tout technique.